1887. Il y a déjà plus de trente ans que François-Joseph, empereur d’Autriche, a épousé Sissi. Vienne autour d’eux chante et danse toujours mais leur grand fils, le prince héritier Rodolphe, se révolte contre l’autorité paternelle, qu’il juge néfaste aux intérêts de l’Empire.
Rodolphe organise un complot, véritable Fronde autrichienne, avec l’appui des principaux dignitaires de la Cour, et notamment de son cousin, l’archiduc Jean, très populaire dans le peuple et dans l’armée. Il s’agit d’abord d’exiger le renvoi du chancelier Staffel, ministre détesté, hostile à toutes les réformes, et entièrement dévoué à l’empereur.
Toutefois, l’archiduc Jean, meilleur valseur que conspirateur, rêve autant de musique et d’amour que de politique. Mais c’est sur le chancelier Staffel lui-même que Jean va l’emporter sans le cœur de Millie Stuebel, charmante interprète de Strauss.
Dès lors, Jean ne songe plus qu’à réaliser son bonheur par un mariage auquel, bien qu’il y ait mésalliance, l’impératrice est favorable. Mais pour le chancelier Staffel, Jean est devenu outre le conspirateur qu’il faut neutraliser pour la sûreté de l’Etat, le rival en amour qu’il faut évincer pour son propre compte. L’insouciance des conjurés qui égarent le plan chiffré rêvélant tous leurs projets, sert la passion du chancelier. Patiemment, obstinément, il rassemble les indices, les documents, obtient l’exil de Jean, puis triomphe en arrêtant Millie compromise.
Comme toute opérette au temps des Strauss, tout se terminera au mieux grâce à Sissi sur les valses des Strauss et bien sur de Jack Ledru.
D’après le programme de 1967